CHAPITRE XXVIII Des salles de spectacle. Mais alors il ne faut pas que la mise en scène s’attarde à remuer d’énormes machines; il faut qu’elle se fasse alerte et quelque peu féerique pour répondre aux coups d’aile de l’imagination poétique. Et même, c’est par une sorte de tendance philosophique instinctive que les auteurs se laissent si facilement aller à composer des pièces entières pour tel acteur ou pour telle actrice. Toute oeuvre dramatique possède par elle-même une valeur poétique et une valeur représentative. C’est ce dont il est facile de se rendre compte. Donc, ici, à la Comédie-Française, par exemple, un peu d’excès dans la mise en scène ne modifiera pas sensiblement le caractère général qu’elle doit conserver, et nous ne serons pas tentés de scruter les rapports spéciaux que le matériel figuratif, un peu trop amplifié, pourrait avoir avec la marche du drame, tandis que là, au Châtelet par exemple, chacun des détails du matériel figuratif nous attirera par le rapport probable que nous le soupçonnerons d’avoir avec la suite du drame.